Les maisons, construites vers 1910, sont en pierres meulières, qui tirent leur nom de la meule car ces pierres servaient à fabriquer les meules des
moulins à farine. La première maison (au 91) servait de bureau de vente et de pavillon témoin. C’est probablement l’un des derniers matériaux de construction pris sur place. Son emploi massif au début XXème siècle donne à notre paysage de banlieue une sorte de cohérence de terroir, qui rattache
directement le bâti à l’exploitation du sol et du sous-sol. Ce matériau n’est jamais employé seul dans la construction mais souvent associé au ciment, aux profilés métalliques, à la tuile mécanique, la brique, la céramique, aux produits verriers… C’est à partir des années 1880 que la pierre meulière, qui servait
jusqu’alors à fabriquer des outils pour moudre le grain, fut utilisée dans l’architecture. Elle a même laissé son nom à ces maisons du début du XXème siècle, d’inspiration Art nouveau, qui fleurissent autour de Paris. La carrière de Cheptainville & Marolles était l’un des nombreux gisements de meulière dans les environs de la capitale. L’exploitation des carrières employait ici une centaine d’ouvriers, pour la plupart Italiens. Cette activité valut à la gare de Marolles d’être l’une des premières à exister sur la ligne Paris-Orléans. Elle était équipée d’un embarcadère d’où les meulières, extraites dans les carrières, partaient vers Paris. L’extraction a servi, entre autres, à construire l’actuelle Gare d’Austerlitz.
Le « nouveau » lotissement de Bonneville
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